Histoire Réelle vécue ce jour.

Une petite dédicace à Martial qui a lui connu ces rencontres dans un certain cinéma dans une certaine plus belle avenue du monde il y a de cela quelques années à l'heure du repas (on a raté les gars, on a raté)

Bonne lecture et merci à Laurent de nous avoir permis de la publier ici.

"Amis libertins, amis de Z., on en conviendra tous : rien n’est plus magique que le plan improvisé, le plan qui n’en est pas un, la conséquence simple et délicieuse d’un concours de circonstances qui unit et réunit des mœurs légères par le plus grand des hasards. Je tenais à partager avec vous ce qui m’est arrivé ce midi, car je sais que ça peut être un fantasme pour ceux et celles qui lisent ce blog.

Après une matinée des plus abrutissantes, j’avais envie de prendre l’air. Je voulais me changer les idées, il était donc hors de question de déjeuner avec les collaborateurs. Je suis sorti, j’ai léché quelques vitrines puis j’ai eu l’idée de me faire une séance de ciné. J’ai regardé les horaires des films : à 12h30 j’avais le choix entre Love de Gaspar Noé et les Minions. Pas vraiment le même univers j’ai dit au caissier en souriant. Il a ri, m’a donné ma place pour Love et je me suis engouffré dans la salle. A cette heure-là, les salles de cinéma sont peuplées presque exclusivement de retraités, de chômeurs et d’étudiants en vacances ayant du mal à remplir la journée.

Je me suis installé dans mon siège, je me suis mis à l’aise, j’ai envoyé deux trois whatsapp avant d’éteindre mon téléphone et j’ai laissé la bandes annonces me promettre monts et merveilles.

Un couple s’est installé juste devant moi. Pas spécialement mon style mais dans la vie on n’a pas toujours ce qu’on veut.

J’ai constaté qu’ils étaient très proches. Plus le film avançait plus il était évident qu’ils avaient décidé de s’encanailler un peu. J’ai mis longtemps avant d’accepter la vérité : au bout de 20 minutes, elle avait bel et bien sorti sa queue pour le branler doucement et discrètement. J’ai suivi son bras à lui du regard pour constater que lui aussi avait une main posée entre ses cuisses. On était une quinzaine dans la salle, pas plus.

Je me suis détourné du film pour me concentrer sur ce qu’il se passait devant moi. Maintenant restait à définir s’il s’agissait juste d’un couple monogame voulait simplement se faire un « délire », ou s’il s’agissait d’un vrai couple libertin, exhibitionniste, familier des codes de cet univers secret connu par beaucoup plus de monde qu’on en le pense. Les BPM de mon cœur ont doublé. Et c’est là que j’ai réalisé qu’il était très difficile d’égaler le plaisir et la tension issus d’une séance d’exhibitionnisme/voyeurisme/triolisme improvisée entre des inconnus dans un lieu public. Il fallait maintenant que je rentre dans leur bulle. J’ai regardé autour de moi pour vérifier si j’étais le seul à être au courant de la présence de cette mine d’or, de cette récréation obscure, de cette opportunité de vivre une expérience unique.

Elle a arrêté de le branler tout en gardant une main posée sur son sexe. Elle était assise dans le siège juste devant moi. Je sentais son parfum. Elle s’est étiré et a levé le bras vers moi. J’ai été tenté d’interpréter ça comme une invitation à les rejoindre mais je n’ai pas osé. Pourtant ils savaient que j’étais là. Obligatoirement. Ils m’ont vu en entrant, ils n’avaient peut-être pas choisi cette place par hasard…

Je voyais maintenant sa bite distinctement puis la main gracieuse qui s’est remise au travail à la lumière blanche du film. Ils sentaient mon souffle, m’entendaient me trémousser, hésiter…c’était tellement excitant…

Il fallait maintenant que je passe à l’action. Ce qui se passait était merveilleux, j’en avais le souffle coupé. J’hésitais entre me lever et m’asseoir à côté d’elle sans prévenir ou leur demander la permission de le faire, comme un gentleman. Mon expérience dans le milieu libertin m’a appris qu’il ne fallait jamais mettre quelqu’un au pied du mur.

« Excusez-moi, je suis navré de vous déranger, mais seriez-vous d’accord pour que je vienne m’asseoir à côté de vous ? » ai-je glissé dans le creux de l’oreille de monsieur.

Et là, bingo, il ne s’est pas démonté, il semblait même heureux et excité, je l’ai senti tout de suite à sa façon qu’il a eu de me répondre « Oui, oui, bien sûr, venez, venez » dans un murmure presque religieux.

Je me suis levé et je me suis exécuté. J’avais le feu vert. Un homme au dernier rang a repéré notre manège mais il était trop loin pour faire quoi que ce soit.

J’ai immédiatement commencé à caresser sa cuisse du bout des doigts. Elle a dit quelque chose à son mari, ils se sont embrassés langoureusement comme pour se dire un dernier je t’aime avant le départ vers un pays à trois puis elle s’est tournée vers moi.

Elle appuyait fort sur ma braguette pour vérifier mon érection, ma bite lui donnait le change avec la plus parfaite des politesses. Je ne tenais plu : j’ai sorti mon membre. J’ai regardé à nouveau autour de moi. C’était safe.

Elle a continué de regarder le film impassiblement, les deux bites à la main. Au bout d’une vingtaine de minute, mon souffle s’est accéléré. J’allais jouir. La situation était trop belle. Mon sperme a coulé le long de ma queue, a perlé sur sa main, elle a souri, satisfaite, puis elle a dit quelque chose dans l’oreille de son mari.

Elle a retiré la main de mon sexe tendu, l’a léchée (j’étais assez impressionné par tant d’audace…) et s’est un peu tournée pour m’indiquer que c’était fini, qu’elle souhaitait désormais retourner dans le pays à deux, le pays des amoureux exclusifs. Je n’ai rien dit, je me suis rhabillé avec tout le respect que je pouvais ressentir pour eux et je suis sorti de la salle, avec l’envie pressante de raconter ça à Z. et à ses amis.

Voilà ce à quoi je pense maintenant : il faut absolument revivre ça. Recommencer. Même s’il est très très compliqué d’égaler ce genre d’expériences délicieusement impromptues, je serais ravi de donner rendez-vous à un couple candauliste ou à une femme libertine souhaitant elle aussi vivre des moments hors du temps, un peu comme celui que j’ai vécu aujourd’hui.

Pour ceux ou celles qui  qui sont en région parisienne ou qu’y s’y rendent parfois et qui souhaiteraient échanger sur le sujet, voilà mon email :mr.deepvelvet@gmail.com

Mille baisers secrets à tous."