Quelques unes des femmes qui seront parmi nous ce Samedi soir pour notre grande soirée Candauliste
Janvier 2025 | ||||||||||
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Merci pour les miss !! Ce serait sympa d agrandir la soirée avec nous :)
Vivement ce soir pour nous s amuser et bien sur du respect pour chacun le desir sur les couples.
à ce soir !
Quelques lignes de Sade
Ci-dessous un texte de Sade qui m'a fait penser à vous et qui montre combien nous sommes (malheureusement, dirait, non sans raison peut-être, Dany-Robert Dufour) contemporains du marquis. Ceci dit, s'il y a parmi vos lecteurs un amateur passionné de Sade, je suis à la recherche de commentaires de l'oeuvre (commentaires académiques ou mêmes notes manuscrites prises au fil de la lecture), notamment autour du thème de la nature.
J'avouai, en soupant, à Clairwil que j'étais confondue de son libertinage.
- Tu ne vois rien, me dit-elle, je ne t'ai donné qu'une très légère esquisse de mes débauches luxurieuses : je veux que nous fassions ensemble des choses plus extraordinaires ; je te ferai recevoir dans une société dont je suis membre, et où s'exécutent des obscénités d'une bien autre force ; là, chaque époux doit amener sa femme, chaque frère sa sœur, chaque père sa fille, chaque célibataire une amie, chaque amant sa maîtresse ; et réunis dans un grand salon, chacun jouit de tout ce qui lui plaît davantage, n'ayant d'autres règles que ses désirs, d'autre frein que son imagination ; plus les écarts se multiplient, plus nous sommes dignes d'éloges, et des prix fondés se distribuent à ceux qui se sont distingués par le plus d'infamies, ou qui ont inventé de nouvelles manières de goûter le plaisir.
- Oh ! ma chère amie, m'écriai-je en me jetant dans les bras de Clairwil, à quel point ces détails échauffent ma tête, et combien je brûle d'être des vôtres !
- Oui, mais seras-tu digne d'être admise ? Les épreuves exigées pour ceux que l'on reçoit sont terribles.
- Peux-tu donc douter de moi ? et, de quelque nature que soient ces initiations, pourra-t-on craindre de me voir balancer, après tout ce que j'ai fait dans les sociétés de Noirceuil et de Saint-Fond ?
- Eh bien ! tu seras reçue, je te le promets.
Puis reprenant avec enthousiasme :
- Ô Juliette ! comme ce n'est jamais qu'au dégoût, à l'impatience, au désespoir de n'avoir trouvé ni rapports, ni convenances avec l'objet auquel l'usage nous lie, que sont dus tous les malheurs de l'hymen, il faudrait, pour y remédier, pour parer à l'affreuse contrainte qui lie éternellement deux objets qui ne se conviennent pas, il faudrait, dis-je, que tous les hommes formassent entre eux de pareils clubs. Là, cent maris, cent pères, en société avec leurs femmes ou leurs filles, se procurent tout ce qui leur manque. Je cède, en donnant mon époux à Climène, tous les attraits qui manquent au sien, et je retrouve dans celui qu'elle m'abandonne, tous les charmes que ne pouvait me procurer le mien. Les échanges se multiplient, et dans une seule soirée, comme tu vois, une femme jouit de cent hommes, un homme de cent femmes ; là, les caractères se développent, on s'est étudié, on se connaît ; la plus entière liberté des goûts s'y professe ; l'homme qui méprise les femmes ne jouit que de ses semblables ; la femme qui n'aime que son sexe se livre également à ses fantaisies ; nulle contrainte, aucune pudeur... Le seul désir d'étendre ses jouissances fait mettre en commun toutes ses richesses. De ce moment, l'intérêt général soutient le pacte, et l'intérêt particulier se trouve lié à l'intérêt général, ce qui rend indissolubles les nœuds de la société : depuis quinze ans que la nôtre dure, je n'y ai pas vu une seule tracasserie, pas un seul mouvement d'humeur. De tels arrangements détruisent la jalousie, absorbent à jamais la crainte du cocuage, deux poisons cruels de la vie, et doivent, par cela seul, mériter la préférence sur ces sociétés monotones où deux époux languissant toute leur vie en face l'un de l'autre, sont voués ou à l'ennui perpétuel de se déplaire, ou au désespoir de ne réussir à dissoudre leurs liens qu'en se déshonorant tous deux. Puissent nos exemples persuader à tous les hommes de nous imiter ! Ce sont, j'en conviens, quelques préjugée à combattre ; mais quand ces sociétés seraient, comme les nôtres, étayées par la philosophie, le préjugé disparaîtrait bientôt. J'y fus admise la première année de mon mariage ; j'avais à peine seize ans. Eh bien ! en débutant, je rougissais, je te l'avoue, de l'obligation de me prêter nue aux fantaisies de tous ces hommes, aux caprices de toutes ces femmes, dont tu crois bien que mon âge et ma figure me firent aussitôt entourer... mais ce fut l'affaire de trois jours. L'exemple me séduisit, et je n'eus pas plus tôt vu mes compagnes lascives se disputer l'honneur du choix et l'invention des lubricités, je ne les eus pas plus tôt vues se vautrer cyniquement dans l'ordure et dans l'infamie, que je les surpassai bientôt toutes en théorie comme en pratique.
Donatien de SADE, Histoire de Juliette, in Oeuvres, volume III, Bibliothèque de la Pléiade, pp. 440-441
De bien belles cochonnes, un bon esprit...On leur souhaite beaucoup de plaisir et du sperme plein les trous !