Suite de cette histoire.

Bonne lecture.

Z.

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"La lumière enfonçait ses paupières qu’elle relevait péniblement pour discerner les formes impatientes qui l’entouraient. Le sol froid du parking anesthésiait légèrement ses genoux. Sa peau laissait deviner les grains de sa chair de poule. Au bout de quelques instants troubles, elle rassembla ses idées et se souvenu du scénario précis qui lui avait été demandé de suivre. Elle hésitait. Elle savait ce qu’elle devait faire mais elle aurait aimé le voir, pour s’assurer qu’il veillait.

Et pourtant, dans ce climat moite, elle se disait que c’était précisément cette peur qu’elle recherchait. Elle savait que la clé était là, dans ce jeu pour adultes éternellement insatisfaits. Elle était trop intelligente pour faire marche arrière, elle savait que cette intensité était impossible à trouver ailleurs. C’est là, devant les phares de ces étrangers, que basculait sa conscience, que son identité se diluait. Elle n’avait plus de passé, plus d’avenir, plus d’éducation, plus d’idées…elle n’était plus qu’une boule de nerf ramenée à la vérité. 

Elle était simplement libre de sa condition. Elle se demandait parfois comment elle pouvait faire preuve d’autant de militantisme dans sa vie de tous les jours avec autant d’assurance et d’honnêteté et embrasser tous les clichés de la femme obéissante dans son jardin secret. Puis elle réalisa que c’était précisément dans cette indépendance, au-delà de tous les systèmes idéologiques qu’elle trouvait son pouvoir, celui d’être libre. Et avant tout libre d’elle-même, comme si son âme se faufilait l’espace d’un instant entre toutes les composantes de son être peaufiné, taillé comme un diamant par la société élitiste qui l’avait élue.

Alors elle passa ses jambes devant elle et s’assit sur les fesses pour progresser dans ce plan qu’elle avait attendu toute la semaine. Ses cheveux roux étaient séparés d’une raie fine et tombaient raides sur ses épaules, les pointes légèrement courbées par un brushing travaillé. Elle déboutonna sa veste noire pour offrir ses seins à l’assistance. Ses tétons dressés trônaient sur ses mamelons violacés légèrement rafraîchis. Elle les saisit entre ses doigts pour affirmer son plaisir d’être là, pour rassurer les ombres après son moment d’hésitation.

Elle les pinçait, les torturaient pour afficher sa fierté de ne plus avoir peur. Elle relevait ses seins de temps en temps pour les faire retomber. Elle entendit les portières se déverrouiller, des pas fouler le sol. Certains hommes étaient maintenant debout à côté de leur véhicule. Elle regardait onduler ces ombres, « ils doivent se branler » pensa-t-elle, idée à laquelle elle répondit par une main glissante vers son sexe lisse. Elle préférait habituellement laisser une toison légère, mais les consignes avaient été strictes. Elle écarta ses lèvres, se mis à jouer doucement avec son clitoris quand une voix rauque s’éleva « ECARTE PLUS – MONTRE NOUS QUI TU ES ! »

Elle se glaça légèrement au son de cette directive car il rendait l’expérience inévitablement réelle. Alors elle descendit sa deuxième main, la jointe à la première et tira autant que possible sur ses grosses lèvres pour dévoiler tout le détail rose de cette intimité parfaite. Elle luisait par des centaines de microscopiques diamants, tombés sur sa chatte comme une avalanche interdite.

Les hommes étaient tous sortis de leur voiture maintenant. Elle se sentait prête pour eux. Pour elle, pour son auteur. Pour l’éternité. Elle allait se faire dévaster."