Vendredi 14 juin 2013 5 14 /06 /Juin /2013 10:41

Anne-Claire, inspectrice de chantier




Voici la suite du récit « Anne-Claire et les éboueurs » en espérant qu’elle rencontre le même succès auprès de celles et ceux qui ont apprécié la première histoire. Si vous n’aimez pas, n’hésitez pas à me contacter pour me critiquer vertement. J’invite ceux qui apprécieront à échanger avec moi ces rêves communs qui nous font frémir. BCBG.



Anne-Claire essaie d’oublier cette « aventure » pendant les trois jours suivants, mais en vain. Elle prend la précaution de ne rien changer à ses habitudes de vie et veille à ce que son mari et ses enfants ne décèlent rien du mal qui la ronge. En effet, elle ne peut s’empêcher d’attendre chaque matin et d’observer discrètement par la fenêtre de la cuisine les éboueurs qui procèdent à leur besogne.


Elle a l’impression de ne pas être une mais deux femmes. Il y a l’Anne-Claire, pétrie de principes issus de son éducation et de son milieu, tandis qu’une autre femme, son double, meurt d’envie de goûter de nouveau à ce plaisir méconnu il y a peu de temps encore.


Le troisième jour, peu après le départ de son mari, elle guette les employés de la ville, le cœur battant et la gorge sèche. Elle sait déjà quelle est l’Anne-Claire qui a gagné. Au son du bruit du moteur du camion se faisant de plus en plus net, elle se lève et se dirige vers la porte d’entrée qu’elle ouvre. Elle regarde le véhicule se garer et les hommes en descendre pour commencer leur travail. Elle observe et avance pour les rejoindre, comme téléguidée.


Franck, le chef d’équipe, est le premier à la voir et se fige, une lueur d’inquiétude dans les yeux. Les autres ne s’aperçoivent de la présence de la jeune femme qu’au dernier moment et sursautent.


  • — Bonjour !
  • — Bonjour Madame, répondent en chœur les éboueurs visiblement inquiets.


Anne-Claire se tient face à eux, les bras croisés et leur sourit timidement, gênée. Elle se rapproche de Manuel et se plante devant lui. L’homme la scrute rapidement mais sans oublier une seule partie de son corps.


  • — Je voulais tout d’abord m’excuser pour la dernière fois. J’ai été un peu loin dans mes propos.
  • — Ce n’est pas grave !
  • — J’ai réfléchi à votre proposition de la dernière fois et… Heu, comment dire, j’en ai très envie !


Anne-Claire a prononcé ces dernières paroles d’une voix cassée, presque en sanglotant et en détournant son regard. Manuel la regarde un moment, pétrifié.


  • — Heu… vous êtes sûre Madame ? dit-il d’une voix douce et sur un ton semblant essayer de faire entendre raison à la mère de famille.


Les autres individus se regardent sans trop parvenir à croire ce qui vient de tomber dans leurs oreilles.


  • — Oui, je ne pense qu’à cela depuis la dernière fois ! Je veux aller voir ces hommes, je le veux, oui !


La voix de petite fille est presque inaudible. Anne-Claire regarde les éboueurs d’un mouvement circulaire de la tête puis, la respiration sifflante, ferme légèrement les yeux et se cambre sensiblement. La proximité de ces hommes décontenancés dont elle peut percevoir les souffles et qui la considèrent avec un mélange d’intérêt et de crainte l’enveloppe d’une chaleur qu’elle ne parvient pas à repousser.


Elle est à quelques centimètres d’eux, toute proche. Un silence règne, lourd d’une ambiance dérangeante.


  • — Bon et bien, puisque c’est ce que vous voulez, lance Manuel, dépité. Il y a un chantier à la sortie de la ville dans la direction du périphérique Nord. C’est un magasin en construction. Vous ne pouvez pas le louper, il faut prendre la sortie de la ZAC, c’est au bout de la zone. Mon frère est contremaître. Je vais le prévenir. Allez-y dans l’après-midi, la plupart des ouvriers seront absents car certains matériaux sont en commande. Il restera une équipe pour les travaux courants. Cela devrait, comment dire, heu… suffire.


Manuel a lâché cette phrase d’un seul trait, presque embarrassé. Anne-Claire est morte de honte, n’osant plus adresser un regard aux éboueurs.


  • — Bon ça va comme çà ! Retournez chez vous Madame, laissez-nous faire notre boulot.


Le chef d’équipe, de peur que la situation ne se dégrade préfère reprendre la situation en main. Anne-Claire, apeurée, tourne les talons pour rejoindre sa maison.


C’est assise dans le salon, la tête entre les mains, qu’elle tente de reprendre ses esprits et de se raisonner. Mais c’est en vain. La boule de feu autour de laquelle ses entrailles se sont enroulées n’a pas l’intention de s’éteindre, du moins pas avant de s’être rendue dans cet endroit qui commence à l’obséder.


Il est environ dix heures lorsqu’elle démarre sa GOLF pour rejoindre le périphérique. Les battements de son cœur se font de plus en plus puissants lorsqu’elle aperçoit quelques minutes après le panneau de sortie indiquant la zone commerciale en question. Peu après la sortie, elle se retrouve sur un rond point et localise rapidement la sortie qu’elle doit prendre pour rejoindre le chantier. C’est le seul axe qui se dirige vers un terrain vague assez vaste. Après avoir parcouru deux cents mètres environ, la route goudronnée fait place à un chemin de terre au bout duquel la jeune femme voit les grilles du chantier se dessiner.


Le souffle court, Anne-Claire décide de laisser sa voiture sur le bas-côté et de terminer le reste du chemin à pied. L’endroit est désolé et désertique. Ses jambes flageolent légèrement lorsqu’elle arrive à proximité du chantier. Elle décide de ne pas trop s’approcher et profite de la présence d’un monticule de terre pour se dissimuler discrètement et observer l’endroit en question.


La zone de construction est entourée d’un grillage percé d’une porte métallique. Un panneau réglementaire est accroché au-dessus et indique en épaisses lettres rouges que le chantier est interdit au public. Un autre est fixé juste à côté et énumère les entreprises prenant part à la construction du complexe.


Le chantier fait l’objet d’une animation intense. Des engins de terrassement et des pelleteuses, dégageant une puissance mécanique imposante circulent en soulevant des nuages de poussières, des véhicules utilitaires vont et viennent en klaxonnant, des ouvriers s’activent sur leur outil et d’autres transportent toutes sortes de matériaux. Un vacarme assourdissant accompagne toute cette activité. Les fondations du bâtiment sont terminées et les premiers murs semblent sortir de terre.


Anne-Claire est impressionnée par cette ambiance, voire même effrayée. Une femme comme elle n’a normalement rien à faire ici. Son cœur résonne dans sa poitrine. Elle se concentre sur les ouvriers occupés à leur tâche et sent peu à peu un engourdissement prendre possession de son bas-ventre.


Bien que relativement éloignée, elle peut néanmoins observer deux manœuvres dont les postes de travail se trouvent à quelques mètres au-delà du grillage de l’enceinte. Le premier, de taille moyenne, a les jambes légèrement arquées et courbées sur un marteau piqueur dont les soubresauts font trembler son corps sur un rythme sec et régulier. Il est coiffé d’un casque de protection blanc, porte un chandail de laine rouge dont les manches sont relevées sur des bras maigres mais nerveux et à la peau dorée, ainsi qu’un jean poussiéreux, large, usé et dont les bas de pantalon reposent sur des chaussures de sécurité.


Le visage de l’homme est peu visible mais Anne-Claire parvient à discerner un visage brun à la peau ridée et aux joues creusées ainsi qu’une moustache épaisse et noire surplombant des lèvres déformées par un rictus dû à l’effort provoqué par le maintien du marteau piqueur. L’individu doit être âgé d’une quarantaine d’années. Anne-Claire ne peut s’empêcher de fixer son attention sur les coups de reins que donne l’homme afin de compenser les secousses de l’outil pneumatique.


Le deuxième ouvrier est un colosse d’environ un mètre quatre vingt. Plus jeune que son collègue, il est roux, massif et nettement plus grand. Sous le casque, Anne-Claire parvient à deviner une face ronde, joufflue, rouge et en partie mangée par une barbe de plusieurs jours. Un tee-shirt sans manches de couleur bleue découvre une paire d’épaules larges, musclées, dont la peau claire, parsemée de tâches de rousseur est recouverte de poils clairs, ainsi que deux bras épais terminés par des mains larges, aux doigts courts et épais. Un ventre proéminent tend le tissu du tee-shirt rentré dans une paire de pantalons de velours noir usé. Anne-Claire observe l’homme durant quelques minutes pendant qu’il décharge du ciment frais d’une brouette à l’aide d’une pelle et peut fixer son attention sur le corps épais, presque bestial. La bouche sèche, elle ne peut s’empêcher de serrer ses jambes l’une contre l’autre et rester ainsi pendant de longues minutes à regarder les ouvriers occupés par leur labeur.


Une sensation de chaleur possède son bas-ventre. Elle se sent transportée par un nuage de plaisir sourd et presque malsain. Tout respire la puissance dans cet endroit ; les engins, le bruit, les outils et les hommes. Des images fugaces traversent son esprit. Elle se voit au milieu d’ouvriers casqués qui s’approchent, le visage sévère, tendant leurs mains larges. Elle imagine la chaleur des paumes parcourir les endroits les plus secrets de son anatomie et semble entendre les respirations de plus en plus haletantes des mâles.


Parvenant brusquement à reprendre ses esprits, la jeune femme, prise de panique et ressentant un sentiment intense de culpabilité décide de rejoindre sa voiture et de quitter cet endroit. Une fois sur la voie rapide, sa respiration devient plus régulière et son cœur cogne moins fort dans sa poitrine.


  • — Ce n’est pas possible, cela ne va pas recommencer, je deviens complètement folle ! se dit la jeune femme la gorge nouée.


Une fois chez elle, elle court à la salle de bain afin de se rafraîchir le visage. Elle se rend ensuite dans la cuisine et se rend compte de l’heure tardive de la matinée. Il est déjà midi. L’estomac noué, elle avale un repas frugal et décide de s’allonger quelques instants sur le canapé du salon. Elle parvient à se détendre et somnole un moment tout en réfléchissant à la décision à prendre.


Des images du spectacle offert par le chantier lui reviennent à la mémoire et sa bouche s’entrouvre peu à peu sur un sourire. La jeune femme se lève et se rend dans la salle de bain pour une toilette et une retouche légère de maquillage. Elle choisit ensuite une jupe bleue marine plissée, fendue sur le devant et tenue par une ceinture large de cuir noir et enfile un chemisier de soie couleur crème sur les épaules. Sa poitrine est libre et le contact du tissu sur les bouts de chairs déjà fermes ne tarde pas à faire son effet. La douceur du temps l’autorise à laisser ses jambes et ses cuisses bronzées nues. Une culotte rouge en satin recouvre sa motte intime dont quelques boucles rebelles et épaisses dépassent des rebords du vêtement. Elle ramène ses cheveux en arrière et les attache à l’aide d’un nœud de velours noir. Seule une petite mèche rebelle lui barre le front sur un côté. Le temps de glisser ses pieds à l’intérieur de deux sandales de cuir noir et la voici installée au volant de son véhicule.


Elle vient d’effectuer tous ces gestes de manière procédurière, avec calme voire conviction.


Ses deux mains sont refermées sur le volant et elle écoute le moteur ronronner. Elle ferme les yeux un court instant et démarre tranquillement. Il est près de 13h30. À cette heure, la zone commerciale est tranquille. Elle s’engage sur le chemin menant au chantier et fixe le grillage du portail d’entrée comme un objectif à atteindre. Elle gare sa voiture discrètement sur le côté et approche de la porte grillagée. Elle est aussitôt impressionnée par le silence oppressant. Les engins sont immobiles, stoppés nets dans leur dernier geste. Les outils et matériaux divers ont été laissés sur place et à terre ; pelles, brouettes, marteaux piqueurs, rouleaux de câbles électriques, sacs de ciment, etc.


La jeune femme pose la main sur la poignée de la porte et appuie tout en poussant doucement. La porte s’ouvre en émettant un léger grincement. Anne-Claire s’engage dans le chantier, les jambes flageolantes et une crampe vissée au creux de son ventre. Elle avance d’un pas régulier et lent en scrutant le décor s’offrant à elle.


  • — C’est vous dont mon frère m’a parlé ce matin ?


Le sang de la mère de famille ne fait qu’un tour et elle pivote par réflexe dans la direction d’où est venue cette interpellation. L’homme qui l’a apostrophée était dissimulé par une benne. Il est court sur pattes, ses épaules sont larges et puissantes. Il est vêtu d’une chemise à carreaux rouges et blancs dont les manches sont retroussées sur des bras épais, poilus et mats, terminés par des mains épaisses aux doigts courts. Il porte également un jean et un ceinturon de cuir marron de type militaire surplombé par un ventre déjà rond. Son visage, ovale, joufflu et mangé par une barbe drue comporte également un nez court et légèrement busqué de même que deux lèvres épaisses. Sa tête nue montre une chevelure noire clairsemée et coiffée en arrière.


Anne-Claire le regarde approcher et remarque immédiatement ses deux yeux rapprochés, d’un vert profond et en permanence en mouvement. Elle se sent dévisagée voir déshabillée en l’espace d’un moment. L’homme a vite fait de procéder à un inventaire serré des formes féminines.


  • — Oui, c’est moi, heu… ! répond la jeune femme d’une voix peu sûre.
  • — Oui, je sais, vous êtes envoyée par l’inspection du travail, c’est cela, non ? Je m’appelle Miguel et suis contremaître sur ce chantier, dit l’homme en souriant et en dévoilant une rangée de dents blanches et régulièrement alignées.


Il n’est qu’à quelques centimètres d’Anne-Claire. Bien que légèrement plus petit qu’elle, il l’impressionne néanmoins et elle se sent peu à peu envahie par une sensation faite d’un mélange d’angoisse et d’une chaleur croissante, pour ainsi dire dérangeante.


Un peu surprise par la raison invoquée, elle parvient à se maîtriser.


  • — Oui, c’est cela, je viens pour vérifier la conformité des équipements !


C’est sur un ton faussement rassuré qu’Anne-Claire prononce ces paroles.


  • — Ben, oui, c’est bien sûr ! rétorque l’homme avec un léger ricanement. Venez, suivez-moi, nous attendons une commande de poutres, le chantier est vide d’ouvriers, hormis deux d’entre eux, qui avancent les travaux dans le petit bâtiment qui se trouve là-bas. Vous pourrez vérifier la conformité de leurs équipements puisque vous êtes venue pour cela.


Tout en parlant, Miguel lui montre un petit local distant d’une cinquantaine de mètres.


  • — Cela m’ira très bien !
  • — Allez, venez !


Anne-Claire est un peu offusquée par le ton employé et fusille du regard son interlocuteur qui plante ses yeux dans les siens sans l’intention de les baisser. Il semble lui faire comprendre que c’est de plein gré qu’une femme comme elle se trouve dans un endroit comme celui-ci. La jeune femme baisse son regard et tressaille lorsqu’elle sent la main chaude de l’homme se refermer suffisamment fermement sur un de ses bras pour lui indiquer qu’elle ne peut plus à présent modifier sa décision.


Ils se dirigent vers le bâtiment sans prononcer un mot dans un silence uniquement perturbé par le bruit des graviers écrasés sous leurs semelles. Le local est une bâtisse toute simple uniquement composée d’un rez-de-chaussée dont les quatre fenêtres sont encore obstruées par du plastique transparent. Au fur et à mesure qu’ils approchent, Anne-Claire entend le bruit croissant du moteur d’un outil électrique.


Arrivés au niveau de l’entrée dont la porte est grande ouverte et laisse s’évacuer un grondement de moteur assourdissant, Miguel laisse Anne-Claire passer devant lui. La jeune femme s’arrête net, le souffle presque coupé. Elle découvre le décor qui s’offre à elle.


La pièce est vide si ce n’est une table en bois située en plein milieu et au-dessus de laquelle pend une ampoule suspendue à un fil électrique. Des outils et des objets divers sont posés sur le meuble et le sol encore nu de tout revêtement : quelques tournevis, une clé à molette, des gants de manutention, un réchaud à gaz, etc. Anne-Claire a l’impression qu’une boule de laine vient de se loger brusquement dans sa gorge lorsqu’elle reconnaît les deux ouvriers qu’elle a longuement observés ce matin.


Le Maghrébin est à genoux face à un mur et tient fermement un perforateur. La puissance de l’engin fait tressaillir le corps de l’homme dont l’attention est concentrée sur son travail. Le roux est face à un autre mur et manie un tournevis afin de fixer une goulotte à un des autres murs.


Anne-Claire ouvre la bouche et les yeux en grand lorsqu’elle sent les deux mains de Miguel lui saisir les hanches et le contact du ventre chaud contre le bas de son dos. Une onde électrique se diffuse dans ses entrailles. Il la pousse délicatement afin de la faire pénétrer dans la pièce.


La femme entre dans le local et sent les mains libérer ses hanches. Elle se dirige d’un pas lent et presque mécanique vers le Maghrébin et se plante à côté de lui, les bras croisés tout en écartant les jambes.


Le bruit assourdissant s’arrête lorsque l’ouvrier sent une présence auprès de lui. Il pose son outil par terre et lève vivement la tête, surpris. Il déglutit et ouvre la bouche, les yeux hagards et tout en promenant son regard sur le corps de cette femme dont la jupe fendue offre le spectacle des cuisses pleines et du triangle fait du tissu de satin. Anne-Claire le domine, le regarde puis lui décoche un sourire en coin pour le rassurer. L’immigré, presque affolé et toujours accroupi, tourne son visage vers son contremaître qui hoche la tête de manière affirmative tout en souriant.


  • — Il n’y a pas de problème Ahmed, ce n’est pas de la magie, elle ne descend pas du ciel, elle est venue toute seule, comme une grande ! dit le contremaître en rigolant.


Anne-Claire se mord la lèvre inférieure et ferme les yeux lorsqu’elle sent deux paumes chaudes se refermer timidement sur ses mollets. Les deux mains remontent ensuite doucement pour atteindre les cuisses qu’elles se mettent à caresser d’un mouvement régulier et circulaire. Les doigts se referment pour saisir la peau douce et brûlante alors que la respiration de la jeune femme se fait de plus en plus sifflante. La mère de famille ne peut s’empêcher de poser ses mains sur le crâne aux cheveux épais et bouclés afin de le caresser. Elle ouvre les yeux à demi en sentant une présence à ses côtés. Le roux, le visage presque écarlate, et Miguel, les yeux plus animés que jamais et les joues rosées, se sont approchés, le regard rivé sur le spectacle offert par cette femme dont la jupe est maintenant à hauteur de ses hanches. Leur respiration est également bruyante et accompagne celles des deux autres protagonistes. La femme jette un regard furtif et s’aperçoit du léger tremblement qui anime leur corps.


  • — Ahhh !


C’est en pliant subitement les genoux tout en refermant ses cuisses et ses mains autour du crâne de son partenaire qu’Anne-Claire vient de pousser ce cri aigu qui raisonne dans le bâtiment vide. En effet, Ahmed, en prolongeant une de ses caresses vient de heurter du bout des doigts le fruit intime et recouvert du tissu satiné. Les trois hommes se regardent, également surpris par la puissance du cri alors que la jeune mère de famille, le visage déformé par une grimace de plaisir, tente de retrouver ses esprits. Elle se redresse, se cambre et fait l’effort d’écarter un peu plus les jambes, le souffle court. L’Arabe en profite pour, de la paume d’une de ses mains, caresser nerveusement l’entrejambe de sa proie. Surexcité, il se lève ensuite pour refermer ses mains sur les hanches d’Anne-Claire et l’attirer à lui d’une manière presque brusque. Elle accroche avec ses doigts les épaules recouvertes de la laine épaisse recouverte d’une fine pellicule de poussière de ciment.


Les deux regards se croisent mais Anne-Claire baisse rapidement les yeux sous l’effet de cette vague de plaisir incontrôlable provoquée par le contact du bas-ventre de l’homme contre le sien. La mâchoire inférieure légèrement tremblante, elle entrouvre légèrement la bouche comme pour appeler celle du Maghrébin. Les deux orifices buccaux se soudent. La langue épaisse d’Ahmed, au goût de tabac et de thé vert, s’enroule fébrilement autour de celle d’Anne-Claire dont les jambes semblent se dérober sous l’effet d’une nouvelle onde qui lui noue l’estomac. Les mains brunes et à la peau sèche ont rapidement retroussé la jupe afin de s’introduire à l’intérieur de la culotte pour saisir à pleine paume les deux dômes musclés et fermes.


Ahmed met ensuite délicatement fin au mélange des deux muqueuses afin de coller ses lèvres sur le cou chaud et à la peau fine pour entamer une série de baisers humides. La tête en arrière et la gorge déployée, Anne-Claire émet un feulement de bête blessée qui se répercute dans le local. Les deux observateurs sont maintenant au paroxysme de l’excitation et leur respiration est haletante. Anne-Claire tourne la tête vers eux au moment où les deux individus, le visage proche de l’explosion sont en train de dégrafer fébrilement leur braguette, les mains tremblantes. Le Maghrébin a maintenant baissé la culotte qui se retrouve enroulée à mi-cuisses. Il fait passer une de ses mains entre son ventre et celui de sa partenaire, glisse trois doigts à l’intérieur des poils et des chairs trempées et agacées avant de dresser le majeur afin de préparer une pénétration. Anne-Claire plante ses dents dans la laine du pull-over afin d’éviter de hurler mais ne peut s’empêcher de pousser une longue plainte étouffée. Le majeur s’introduit à mi-course dans le puits pour commencer d’en inspecter les contours. La jeune femme, transportée sur un nuage paradisiaque, les yeux dans le vague, lance un nouveau regard vers les deux autres comparses.


Le roux est parvenu à extirper de la braguette des pantalons de velours une queue blanche, longue, droite, fine et terminée par un gland rond et rouge qui pointe en hauteur. Les couilles, enfermées dans leur sac recouvert de poils blonds et roux sont également sorties de la braguette, congestionnées sous l’effet de la pression. Miguel a dégrafé son ceinturon et légèrement baissé son slip et son jean pour libérer un sexe court et épais perdu au milieu d’une pilosité aussi foncée qu’abondante. Un gland en forme de champignon semble lui aussi réclamer son du. Le colosse, fou de désir, s’avance vers le couple et tente de pousser le Maghrébin afin de profiter de la femme.


  • — À moi ! vocifère-t-il d’une voix tonitruante.
  • — Attends ton tour ! répond Ahmed d’une voix stridente.


Ahmed repousse Anne-Claire qui manque de tomber, affolée. Une bousculade s’ensuit et aurait pu gravement dégénérer sans l’intervention de Miguel qui s’interpose, non sans mal.


  • — Hé, ho, mais ça va pas non, vous voulez tout gâcher ou quoi ? hurle le contremaître.


Les deux ouvriers se relâchent. Un moment de silence s’installe. Anne-Claire regarde les deux sexes encore dressés. L’envie qui la taraude est de plus en plus vive depuis qu’elle se rend compte qu’elle est capable de provoquer une véritable émeute. Elle est comblée car en train de vivre quelque chose qui correspond bien à ce dont elle avait envie.


  • — Non, ne vous battez pas pour moi. Je vais vous rendre heureux. Je vais vous donner du plaisir, dit la jeune femme d’une petite voix fluette. Mais soyez un peu patients !


Elle s’approche du roux pour se dresser sur le bout des pieds afin de passer le bout de la langue sur le visage écarlate et bouillant puis se tourne vers l’autre, lui saisit une main qu’elle plaque sur un des ses seins et approche son visage lentement afin de délivrer la même application humide. Elle recule ensuite légèrement et s’accroupit afin d’avoir la queue blanche à hauteur du visage. Elle entoure le bâton de chair avec l’extrémité des doigts d’une main tandis que l’autre est posée à plat sur la cuisse opposée de l’ouvrier qui se cambre en respirant fortement. La jeune femme arrondit la bouche pour s’emparer de la hampe qui se dresse encore un peu plus. Anne-Claire entame une caresse, s’appliquant à faire glisser ses lèvres sur un rythme lent mais régulier. Des bruits humides occupent l’atmosphère. Les mains du colosse se sont refermées sur son crâne mais Anne-Claire s’en débarrasse prestement, désirant ainsi signifier qu’elle veut continuer de contrôler la situation. Au bout de quelques minutes, le souffle du roux se fait de plus en plus saccadé et se transforme en un grognement sourd tandis que les cuisses puissantes se mettent à trembler. Anne-Claire fait coulisser ses doigts le long de la bite et a juste le temps de se débarrasser du membre, sur le point d’exploser, avant de voir deux jets d’un liquide blanc fuser sur le côté et se répandre sur le sol.


Ahmed s’approche, au paroxysme de la fébrilité, en exhibant une queue brune courbe, de taille moyenne et terminée par un gland en forme de fusée. Seule la tige sort de la braguette. Il a l’intention de profiter de la même caresse.

Miguel, quant à lui, se tient à l’écart, observateur, le sexe raide et les bras le long du corps.


Anne-Claire repousse le roux encore abruti, se lève et se débarrasse de la culotte qu’elle glisse dans l’une des poches de sa jupe. Elle se dirige ensuite vers un des murs de la pièce, s’appuie d’une main contre la paroi, relève sa jupe sur ses reins de l’autre, se cambre et écarte les jambes, présentant ainsi ses formes les plus intimes. Elle tourne ensuite la tête vers Ahmed auquel elle sourit, lui adresse un clin d’œil et dit avec une moue et sur un ton presque implorant :


  • — Viens, alors, qu’est-ce que tu attends ? Mais n’oublie pas de mettre ce qu’il faut.


Le manœuvre se précipite vers une boîte à pharmacie posée à terre, l’ouvre et en ressort un étui à préservatif qu’il ouvre nerveusement. Il fait glisser la protection sur la hampe raide et vient se placer derrière Anne-Claire qui se hausse légèrement sur le bout des pieds. Elle se mord les lèvres lorsqu’elle sent le bout de la tige donner des coups rapides afin de trouver l’entrée de son ventre.


  • — Haa !


La voix aiguë de la femme retentit une fois de plus alors que la tête chercheuse vient de s’enfoncer dans l’antre du plaisir.


  • — Doucement, doucement ! lui demande Anne-Claire d’une voix presque sanglotante.


Ahmed, les jambes légèrement fléchies, a refermé ses doigts dans la chair chaude et soyeuse des hanches de la femme qu’il est en train de posséder. Il commence ensuite à faire coulisser son sexe qui ressort à chaque fois un peu plus luisant. Il procède ainsi pendant un long moment, goûtant le plus longtemps possible à ce plaisir qu’il n’aurait jamais soupçonné pouvoir consommer quelques heures auparavant. Anne-Claire, la mâchoire crispée, sent brusquement la bite se durcir un peu plus tandis que les coups de reins de son partenaire deviennent progressivement désordonnés. L’ouvrier se plante une dernière fois en poussant un cri sec et nerveux suivi de plusieurs plaintes. Anne-Claire ressert ses chairs intimes tout en se mordant un peu plus les lèvres alors que l’enveloppe de plastic se remplit peu à peu d’un produit qui réchauffe ses entrailles. Le Maghrébin, épuisé, enserre de ses bras la taille d’Anne-Claire, la poitrine appuyée contre le dos de la jeune femme. Il se redresse ensuite afin d’extraire son sexe et se dirige vers l’entrée du bâtiment afin de profiter d’une bise qui vient de se lever.


Anne-Claire a conservé sa position lorsqu’elle entend Miguel approcher en soufflant. Elle tourne la tête vers lui et le regarde. L’homme lui saisit un bras fermement, une lueur dure dans les yeux.


  • — Allonge-toi sur la table !
  • — Si j’en ai envie ! rétorque la jeune femme d’une voix sèche mais peu assurée.


Elle se rend compte malgré elle que la manière avec laquelle le contremaître s’adresse à elle ne lui déplaît pas. Elle se dirige vers la table, fait tomber à terre les outils épars d’un geste large de la main, se retourne et prend appui des deux mains sur le bord en bois. Tout en fixant Miguel d’un air insolent, elle se hausse sur les bouts des pieds afin de pouvoir s’asseoir sur le meuble.


  • — Allez, viens !


La jeune femme ponctue ces derniers mots par une moue puis se renverse sur la table en écartant largement les jambes qu’elle ramène sur ses flancs. Le ton mielleux que vient d’employer Anne-Claire et la vue du buisson séparé en deux par une plaie large et trempée termine de rendre le contremaître fou furieux. Il vient se placer entre les jambes d’Anne-Claire, s’accroupit et plaque les paumes de ses mains à l’intérieur des cuisses offertes pour les maintenir. Il pose ensuite ses lèvres sur la vulve et commence à lécher le fruit juteux. Anne-Claire ouvre les yeux en grand et semble transportée dans un univers d’extase. Les bruits de succion cessent au bout d’un moment. Miguel se relève et va se saisir d’une pochette de préservatif qu’il déchire pour ensuite dérouler la protection sur son muscle aussi court que nerveux. Il passe chacun de ses bras sous les cuisses chaudes pour les soulever. Il regarde un court instant sa partenaire qui le gratifie d’un sourire tendre.


  • — Ne me fais pas mal s’il te plaît, va doucement, tout doucement, lui demande-t-elle d’une voix de jeune fille craintive.


Ecarlate, Miguel parvient par de petits coups de reins, à présenter sa queue face à l’orifice intime puis s’enfonce d’un mouvement continu. Ses doigts abîmés par les travaux se referment sur les chairs couleur pain brûlé des cuisses pleines. Il reste ainsi immobile quelques secondes puis commence à limer la mère de famille sur un rythme régulier tandis que la table se met à grincer. Anne-Claire savoure cette étreinte qu’elle sait être la dernière de ce jour. Les yeux plongés dans ceux de celui qui la prend, elle écoute les couinements du meuble, les doigts de ses mains recroquevillés sur les bords. Le visage de Miguel est déformé par un rictus alors que la lèvre inférieure de sa bouche tremble légèrement.


Les couinements de la table se font plus rapides et les ongles de l’ouvrier s’enfoncent encore un peu plus dans la chair des cuisses. La bite épaisse se courbe et le gland gonfle encore un peu plus avant que, de nouveau, le ventre d’Anne-Claire soit envahi par une vague de chaleur qui lui réchauffe entièrement le corps. L’homme a encore la force de donner quelques coups de reins en râlant avant de s’immobiliser, pétrifié, le regard dans le vide. Une fois ses esprits retrouvés, il s’extirpe et fait descendre Anne-Claire.


  • — Il faut que vous partiez maintenant. Il ne faut pas rester là. Je vais vous raccompagner, dit Miguel un peu penaud.
  • — Merci, c’est gentil, répond Anne-Claire en réajustant sa tenue.


Ils parcourent le chemin les menant au portail en silence. Une fois arrivés, Miguel ouvre la porte grillagée et laisse passer Anne-Claire. Cette dernière traverse l’obstacle.


  • — Merci ! dit Miguel.
  • — Non, c’est à moi de vous dire merci ! rétorque la jeune femme.


Elle ne se retourne pas en parcourant la distance qui lui fait rejoindre son véhicule.


Il est presque seize heures lorsqu’elle parvient chez elle. Les enfants vont revenir de l’école.

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