Organisation de Gang Bangs et Soirées Libertines à Paris

Je vous invite à lire cet article que je trouve parfaitement argumenté.

En voici une partie ici, le reste est sur le lien suivant : 

http://blogs.lesinrocks.com/katsuni/2012/06/21/la-bouche-ouverte/#comment-4332

 

BETTY DRAPER604


Lettre ouverte à M. Brighelli , auteur de “La société pornographique”

Cher Monsieur Brighelli

Je doute que je doive me présenter à vous puisque vous semblez déjà me connaître, du moins vous avez probablement vu quelques uns de mes films étant donné que votre livre s’appuie entre autre sur le visionnage de nombreux films X. Je viens de regarder votre intervention dans l’émission “On n’est pas couché” sur France 2, présenté par Laurent Ruquier. On m’avait avertie que vous vous étiez montré virulent quant à l’industrie du X , sujet qui vous préoccupe tant. Je m’attendais à un discours riche, argumenté, à une ouverture sur un débat qui aurait pu éveiller les consciences car il y a je le pense aussi, de vraies questions à se poser sur la sexualité aujourd’hui et le rôle du porno dans notre société. Je dois dire que j’ai été déçue. Je n’ai retrouvé dans vos propos que des attaques bien fades, un ton moralisateur accablant une réalité que vous interprétez de manière abusive, des contradictions qui s’accumulent. Si certaines critiques ont du sens, elles perdent de leur crédibilité lorsque vous évoquez vos sources. Permettez-moi (mais me le permettriez vous vraiment ? Tant pis, j’ose) de réagir à certains points que vous avez énoncés. Cet espace est le mien et je ne veux me priver du plaisir d’en jouir pour vous répondre.

DE L’INDUSTRIE DU PORNO “ une industrie du faux qui a pour but de gagner de l’argent”

C’est un fait, l’industrie du porno est …une industrie. S’il est possible pour tout à chacun d’acheter un caméscope et de se filmer dans sa vie sexuelle privée, le milieu du X est quant à lui un business régi par un marché où travaillent des milliers de personnes : sociétés de production, agences, acteurs/ices, réalisateurs/ices, photographes, avocats, maquilleurs etc . En proposant de répondre à un besoin et de l’entretenir, cette industrie tache de gagner de l’argent, bravo vous l’avez compris. Comme dans n’importe quel autre milieu professionnel une société se doit d’être rentable et si possible de générer un profit. Activité florissante ? Pas forcément. Vous qui êtes si bien renseigné devriez savoir que nous souffrons d’une crise depuis l’avènement d’internet, l’extinction du marché du DVD, et que nombre de sociétés de production disparaissent, ne pouvant faire face au piratage et à la diffusion des contenus gratuits. D’ailleurs, merci de contribuer à la promotion des sites en question puisque vous en citez trois au cours de l’émission. Grâce à vous leur trafic a sans doute augmenté et par la même occasion, la vente de montres Rolex.

Tout comme le milieu du cinéma, de la mode, du spectacle, et plus généralement du divertissement, nous vendons du rêve, du fantasme, du désir, de l’image, même si, j’en conviens, la qualité et la diversité de celle-ci restent discutables et reposent aussi sur une histoire de goût. Le terme “industrie du faux”me semble mal choisi. Jouer un rôle ce n’est pas berner notre public. Nous lui offrons une émotion, une sensation qui sont bien réelles. L’addiction dont vous parlez ne repose pas sur un mirage. S’il y aura toujours des personnes qui ne font pas la part des choses, (tout comme pour n’importe quelle fiction) j’ose penser que l’essentiel de mon public regarde mes films en ayant conscience que je ne sonnerai pas pour autant le lendemain à leur porte habillée en petite nuisette, et on peut être excité à la vue d’une pratique sexuelle “hors-norme” sans pour autant vouloir la pratiquer chez soi. Nous parlons de fantasmes. Chaque scène que je tourne est simplement un RDV que je donne implicitement aux spectateurs/ices pour un moment de plaisir, ni plus ni moins."

Jeu 16 mai 2013 1 commentaire

Très bon ce blog. Merci pour le lien. 

princesse_fely - le 22/06/2012 à 18h02